mardi 1 février 2011

"Cette situation m'indispose"....

A la suite de mon article de Dimanche dernier concernant les menaces qui pèsent sur le Lycée Mansart de Thizy, il m'a été rapporté qu'une proche du Ministre de la Justice, Président du Conseil Général, conseiller général, ou simplement conseiller municipal de Thizy a fait part de l'indisposition de ce dernier de constater mon interrogation et mes réflexions concernant cette menace. Grand Seigneur, il semblerait que par personne interposée il ait fait savoir qu'il s'occuperait personnellement de ce problème.

Quoi de plus naturel lorsque l'on se présente devant le suffrage universel sur un territoire que de s'intéresser à celui-ci? C'est la moindre des corrections que l'on doit aux électeurs du Canton mais également à son Conseiller Général. Est-ce que cela indispose? Pour aller plus avant dans cette réflexion, est-ce l'exercice de la démocratie qui indispose? Enfin, est-ce la liberté d'expression qui indispose?

Sur le fond, je maintiens ma réflexion. Lorsqu'un canton perd des habitants, mécaniquement il perd des élèves, et la simple application de la doctrine poursuivie par le gouvernement actuel est de supprimer des classes. C'est la logique de l'offre et la demande appliquée aux territoires et aux services publics. Pour les territoires, la France s'est construite jusqu'alors au travers d'une déclinaison du principe d'égalité qui se traduit par la solidarité entre les territoires, l'aide aux territoires les plus démunis et les plus fragiles. On peut suppléer à ce principe par son réseau ou son influence. Toutefois, ce n'est pas ma conception de la République et ce n'est pas de cette manière que l'on propose un projet à un territoire. La politique proposée par le Gouvernement et par le Président de la République casse les services publics, affaiblit les territoires et propose d'organiser et de partager la pénurie comme "politique de civilisation".

Enfin, si je suis flatté d'être lu par un Ministre de la République, je souhaite ardemment avoir le privilège de lire ses propositions pour le Canton. Force est de constater que pour l'instant je n'ai pas ce plaisir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire